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2 octobre 2013 à 02:43

ELLA et ALEXANDRE PALIS

Voici un article consacré par le site SPORTACAEN , à ALEXANDRE joueur de hockey à CAEN , mais aussi et surtout à ELLA joueuse et capitaine des U15 de VERSON

 

 

Ella et Alexandre Palis, champions en devenir

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Ils sont jeunes, ils sont beaux, et ils sont surtout très prometteurs. Ella Palis et son frère Alexandre constituent la relève de leur sport en Basse-Normandie et bien au-delà. Pour beaucoup d'observateurs, Ella la footballeuse a un avenir tout tracé vers Clairefontaine, la D1 et l'équipe de France. Son aîné n'était pas encore majeur quand il a commencé à ferrailler sur les patinoires de Ligue Magnus. Il fréquente la sélection nationale depuis ses 15 ans et a participé au championnat du monde U18 la saison dernière. Portraits croisés de deux grands espoirs aussi attachants que talentueux.

 

Un frère et une sœur qui en imposent

 

Ella Palis s'en rappelle encore très bien. C'était dans un de ces tournois réservés aux poussins. Défenseur, elle avait pris le ballon aux abords de son but, avait remonté le terrain en éliminant un à un ses adversaires, puis s'en était allée battre le gardien d'une louche bien sentie. « Je m'en souviendrai toujours de cette action ! Sur le côté, les gens disaient "ouah"... » Les murmures admiratifs se font encore régulièrement entendre aux abords des pelouses fréquentées par la collégienne. Depuis ses débuts à l'âge de six ans, déjà à Verson, Ella Palis en impressionne plus d'un par ses qualités techniques et son intelligence de jeu. « C'est quelqu'un qui a de très grandes capacités, assure son entraîneur en U15 Éric Bellouard. Elle voit bien le foot, elle sent le foot et elle comprend très vite. Elle fait partie de mes meilleurs éléments. C'est peut-être même le meilleur. » Leader naturelle, la milieu de terrain axiale capable de dépanner en défense centrale a été nommée capitaine cette saison. C'est également le rôle qui lui avait été confié par Mylène Pannier, Cadre technique régionale, lors de la Coupe Nationale (sorte de Coupe de France des Ligues pour les U15) disputée la saison dernière. Pour Éric Bellouard, cette compétition conclue au pied du podium, a permis à la jeune fille de passer un cap. « Elle a énormément progressé. »

 

Beaucoup de hockeyeurs ont chaussé les patins avant d'avoir cinq ans. Alexandre Palis a été un peu plus tardif puisque c'est à huit ans qu'il s'est essayé à la pratique, quelques mois après avoir assisté à un entraînement. « J'ai commencé un peu plus tard que les autres mais ça ne me porte pas préjudice. » Six ans après ses débuts, Alexandre part intégrer le centre de formation de Rouen, dont il reviendra au bout d'un an. « J'étais mal dans ma peau. Je n'ai aucun regret d'être rentré à Caen. J'aurais eu beaucoup plus de mal à intégrer l'effectif professionnel là-bas. » À seize ans, l'adolescent au gabarit déjà imposant, s'entraîne avec l'équipe première du HCC. L'année suivante, il joue ses premiers matchs en Ligue Magnus et commence à s'y faire un nom. « C'est un grand espoir du club, disait de lui Luc Chauvel la saison dernière. Il n'y a pas beaucoup de joueurs de son profil en France. » Son profil ? Des qualités physiques hors du commun lui permettant d'imposer une intensité de tous les instants sur la glace. « Il est encore brut. Il a beaucoup de travail technique et tactique à faire pour évoluer. Il connaît un début de saison assez difficile car il a placé la barre haut mais il a toutes les cartes en main pour passer l'étape supérieure. »

 

Une fille ? Un jeune ? Et alors !

 

Une fille footballeuse, cela reste peu banal. Imaginez alors quand elle joue mieux que de nombreux garçons... « J'ai souvent entendu "c'est une fille, ça va être facile". Au bout de deux ou trois bonnes passes, ils changent d'avis. Et à la fin, ils me regardent dans les yeux quand on se serre la main. Ce n'est pas parce que je suis une fille que je ne me débrouille pas. Je ne me laisse pas faire, je vais au duel. » Esseulée dans un univers très masculin – elle est la seule fille de son équipe – Ella Palis s'en accommode sans difficulté. L'habitude y est pour beaucoup, puisque avant la Coupe Nationale, elle n'avait jamais évolué dans une équipe féminine. « Ça a ses avantages. J'ai un vestiaire pour moi toute seule(sourire). Après, je suis traitée comme les autres. »En terme de formation, la pratique du football "en mixité" n'a pas son pareil. Un tiers des jeunes bas-normandes ayant participé à la Coupe Nationale la saison dernière étaient issues d'équipes masculines, comme l'autre grande espoir régionale qu'est Nahida Toufiqui (MOS). La découverte a ravi Ella. « Ça me faisait un peu peur au début mais ça s'est super bien passé. Le jeu n'est pas le même qu'avec les garçons sur le plan physique. Il y a moins de contact donc on joue plus au ballon. » Et en la matière, on l'aura compris, Ella Palis a du talent à revendre.

 

Dans un sport bien différent et à un niveau de compétition tout autre, son grand frère a un profil plus besogneux. Mais les Palis ont une motivation en commun. « Elle a envie de prouver qu'elle est capable de faire aussi bien que les garçons, voire mieux, estime Alexandre. Moi, je veux montrer que ce n'est pas parce que je suis jeune que je ne suis pas capable de frapper des gros gabarits dans les équipes adverses. J'aime les challenges. » Issus d'une famille de sportifs – la maman a fait du handball à bon niveau chez les jeunes, le papa a été pilote en Formule 3000 – Ella et Alexandre ont la compétition dans le sang. « C'est à 100% sinon rien. On ne lâche jamais. On travaille tous les deux beaucoup. Ce n'est pas un hasard si on se débrouille bien dans notre sport. » Les premiers résultats sont à la hauteur de cet engagement. En plus d'être un joueur de Ligue Magnus à part entière, Alexandre Palis est international depuis trois ans. Il a connu sa première sélection à 15 ans et a participé aux championnats du monde U18 en Italie la saison dernière. À sa sœur, on promet depuis quelques années déjà un destin similaire.

 

Devenirs professionnels : un objectif bien affirmé

 

Ella Palis ne sait pas encore de quoi sera faite la saison prochaine, quel club elle rejoindra ni quel lycée elle fréquentera.« Ça dépend de ce que je vais faire cette année à la Coupe Nationale », explique-t-elle. Si elle produit des prestations à la hauteur de ses capacités, la jeune fille s'ouvrira les portes d'un pôle espoirs. Peut-être même le plus prestigieux d'entre eux. « Clairefontaine, j'y pense. Tous ceux qui jouent au foot en rêvent. C'est un objectif, mais pour l'instant je ne joue que pour le plaisir. » Et la suite ? On annonce déjà la D1 d'ici quelques années, l'équipe de France aussi... « Si les petits cochons ne la mangent pas, on la retrouvera à haut niveau », assure Éric Bellouard.« Quand j'étais petite, les gens disaient que si je continuais comme ça, j'allais avoir des possibilités de jouer en équipe de France. Quand on entend beaucoup de compliments, ça donne envie de réussir. L'équipe de France, c'est aussi un objectif pour moi. J'aimerais bien être footballeuse professionnelle. » Passer pro, c'est aussi l'ambition de son frère. Pour le moment, il ne touche pas le moindre centime au Hockey Club de Caen. « Je sais que le club a de gros soucis d'argent, je ne lui en veux pas. Mon souhait est de partir aux États-Unis, d'intégrer un club dans une bonne ligue pour arrêter de galérer. » Compréhensif, Luc Chauvel aide son joueur plus qu'il ne le retient.

 

Alexandre Palis n'avait que 13 ans quand l'entraîneur caennais, qui était déjà son coach, a détecté chez lui un potentiel physique plus que prometteur. Depuis, les deux hommes sont très proches. « Cet été, je suis allé à Chicago pour essayer de me faire sélectionner,relate l'attaquant. Il y avait des recruteurs issus de collèges, d'universités et de différentes ligues. C'est Luc qui m'avait trouvé ça. Il veut que je reste les deux prochaines année sur Caen et que je parte ensuite. La sélection ne s'est pas très bien passée, c'était un peu la boucherie. Ça frappait dans tous les sens et c'était mal organisé. Je m'attendais à un truc de fou, on en était loin. » Alexandre Palis, doté des qualités propres au jeu nord-américain d'après son coach, retentera sa chance une autre fois. Il garde la NHL dans un petit coin de sa tête, un rêve auquel il veut s'accrocher. « C'est hors normes. Je ne me dis pas que c'est impossible que j'y parvienne, mais ce n'est pas en restant ici que je vais y arriver. » À 18 ans, et après déjà une année en Ligue Magnus, Alexandre Palis a encore du temps devant lui... Sa marge de progression reste conséquente. « Le chemin est tellement long, il ne faut pas qu'il veuille sauter les étapes, souligne Luc Chauvel. Ses grosses qualités physiques ne suffisent pas. Il faut qu'il soit meilleur dans les basiques et dans la compréhension du jeu. Il a la chance de pouvoir faire ses armes au plus haut niveau français. »

 

Un soutien familial sans faille

 

À 14 ans et dans un sport plus développé, bien que le professionnalisme n'en soit qu'à ses débuts dans sa version féminine, Ella Palis est encore très éloignée des problématiques de son grand frère. L'adolescente mène sa jeune carrière avec passion, sérieux, mais aussi une forme de décontraction. « Ella a toujours été en décalage par sa maturité, estime sa grande sœur Amélie, sportive comme les autres mais meilleure pour la troisième mi-temps à en croire Alexandre. C'est quelqu'un de très autonome. Elle est curieuse d'apprendre, a toujours besoin d'évoluer et ne supporte pas l'idée de stagner. Elle est aussi très moqueuse, elle a un humour un peu noir. Elle ne parle pas beaucoup, mais quand elle ouvre sa bouche, elle te pulvérise en une phrase ! » Et Alexandre ? « C'est également quelqu'un qui a besoin d'apprendre, d'être meilleur. Lui aussi est dans l'humour, la famille y fait beaucoup. Il a un côté un peu plus naïf mais il ne se laisse pas berner. Il fait attention aux gens qui l'entourent. Lui, c'est par son physique qu'il a toujours été en décalage. »

 

Chez les Palis, le sport n'est jamais très loin. Mais c'est toujours sans pression. « Nos parents nous suivent beaucoup et nous encouragent beaucoup mais tiennent à ce qu'on n'ait pas de pression, explique Alexandre. On débriefe pas mal avec notre père, qui nous aide aussi mentalement de par son vécu. » Il n'est pas rare non plus de voir Ella et Amélie autour de la patinoire, quand Alexandre passe de temps en temps à Verson. « On suit le sport à l'antillaise,sourit Amélie, sans se forcer. » Pour Ella et Alexandre, la passion sera toujours le moteur de leur progression. « On commence à récolter ce qu'on a semé mais il reste beaucoup de choses à faire. » Le ciel est néanmoins dégagé au-dessus des deux jeunes gens.

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